L'ATSME "très préoccupée" par la sécurité de Mostafa Salma face à la menace du Polisario
Paris, 13/09/10 - L'Association des tribus sahraouies marocaines en Europe (ATSME) s'est déclarée "très préoccupée" par la sécurité de M. Mostafa Salma Ould Sidi Mouloud, inspecteur général de "la police du polisario" qui le menace pour "avoir osé réclamer le droit de s'exprimer librement" auprès des habitants des camps de Tindouf.
Tout en
saluant "le courage et la bravoure" de M. Mostafa Salma, qui a décidé de
défendre le plan d'autonomie marocain auprès des habitants de ces
camps, l'ATSME l'assure de "son soutien le plus total et fait appel à
toutes les organisations des droits de l'Homme, à la communauté
internationale et à la presse libre pour qu'elles se mobilisent afin
qu'il puisse rejoindre les siens, sein et sauf, et exprimer librement
ses opinions sans contrainte", indique un communiqué de l'association
transmis lundi à MAP-Paris.
L'ATSME rappelle que ce droit est garanti par les articles 18 et 19 de la Déclaration universelle des droits de l'Homme.
Le
9 août dernier, M. Mostafa Salma avait annoncé, lors d'une conférence
de presse à Smara, son plein soutien au plan d'autonomie marocain et son
intention de le défendre auprès des habitants des camps de Tindouf, où
il souhaite rejoindre sa mère, son épouse et ses quatre enfants.
Cependant,
sur le chemin du retour, ses amis et sa famille qui se trouvent dans
les camps "l'alertent sur le fait que les responsables du +polisario+
l'accusent de trahison et que son retour dans les camps mettrait sa vie
en danger", précise l'ATSME.
Dans un appel lancé depuis Zouirate en
Mauritanie, où il se trouve actuellement, M. Mostafa Salma a affirmé "Ma
sécurité personnelle ne dépend plus de moi tout seul, désormais c'est
la responsabilité du monde entier".
Avant de quitter le Maroc, il a
exprimé, dans une lettre adressée au Conseil consultatif des droits de
l'Homme (CCDH), sa crainte de représailles de la part du +front
polisario+. "Je supervise, de par mes fonctions toutes les prisons de
Tindouf, et je ne crains pas d'y séjourner pour exprimer et défendre mes
positions", avait-il soutenu.
En 1979, lors d'une attaque lancée par
le +front polisario+ sur Smara, Mostafa Salma Ould sidi Mouloud, sa
mère et ses quatre soeurs ont été kidnappés et conduits vers les camps
de Tindouf.
Cette année, il a pu effectuer pour la première fois un
séjour au Sahara où il a rendu visite à son père dont il est séparé
depuis 32 ans.
Au cours de ce séjour, il a pu constater le niveau de
vie des Sahraouis au Maroc, le développement économique et social ainsi
que la situation en matière des droits de l'Homme dans les provinces du
Sud.
Frappé par l'écart entre le discours du +polisario+ dans les
camps sur le Maroc et ce qu'il a pu constater de lui-même, Mostafa Salma
Ould sidi Mouloud a annoncé son plein soutien au plan d'autonomie
marocain et son intention de rejoindre Tindouf pour y défendre ce plan
auprès des habitants des camps.