M. Fassi Fihri réitère la détermination du Maroc à parvenir à un règlement consensuel de la question du Sahara
Doha, 28/03/10- Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération
Dans un entretien publié samedi par le quotidien qatari "Al Watan", le ministre a affirmé que le Maroc est disposé à poursuivre les négociations pour parvenir à un règlement définitif et durable à la question du Sahara marocain.
La position marocaine a été communiquée à l'envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU, Christopher Ross, lors de sa dernière visite dans le Royaume, a rappelé M. Fassi Fihri, soulignant que l'Initiative marocaine d'autonomie est sur la table des négociations. Toutefois, a-t-il dit, "nous ne pouvons pas rester les mains liées".
Il a, à cet égard, rappelé l'installation par SM le Roi Mohammed VI de la Commission
Le ministre a, d'autre part, déploré le fait que l'Algérie et le Polisario n'aient pas réagi favorablement à la résolution 1871 et aux autres décisions du Conseil de sécurité, qui ont appelé les parties au conflit à faire montre de réalisme et d'esprit de compromis et à coopérer pour parvenir à un règlement négocié de ce conflit, "ce qui implique que le Maroc et l'Algérie doivent examiner, directement et de manière bilatérale, la question du Sahara marocain", a-t-il indiqué.
Le Maroc a fait preuve de réalisme et d'esprit de compromis en mettant sur la table son projet d'autonomie, a ajouté M. Fassi Fihri, qui a précisé que les autres parties "refusent de coopérer dans ce cadre pour des raisons d'ordre politique ou géostratégique".
"Cette attitude, a-t-il souligné, démontre que les autres parties ont opté pour le statu quo et à la politique du retour en arrière, dans un contexte marqué par plusieurs défis et menaces, dont les impératifs de développement".
"Nous avons constaté avec regret que l'Algérie ne nous a pas aidés et n'a pas participé aux négociations avec la volonté et l'esprit demandés par l'ONU", a poursuivi le ministre qui a rappelé qu'après deux réunions informelles, Christopher Ross a effectué une tournée dans la région, durant laquelle SM le Roi a insisté sur la position marocaine, fondée sur un règlement politique négocié.
Dénonçant l'intransigeance de l'Algérie et son rejet du projet d'autonomie, le ministre a déploré qu'Alger réclame désormais le règlement de la question du Sahara comme condition préalable à la normalisation et à l'ouverture des frontières, en dépit des appels répétés du Maroc.
"Nous déplorons cette situation, car nous savons pertinemment que les deux pays et les deux peuples ont beaucoup à gagner dans l'ouverture des frontières", a affirmé le ministre, qui a relevé l'existence d'une "tendance générale" à Alger contre tout développement des relations entre les deux pays.
Il a, dans ce contexte, rappelé la décision des autorités algériennes d'exclure le Royaume d'une conférence régionale, tenue récemment à Alger, sur la lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière, et les moyens de faire face à la menace que constitue la nébuleuse "Al-Qaïda au Maghreb islamique" (AQMI).
"Le nom de cette organisation est très révélateur, et implique que la prévention et la lutte doivent se faire dans l'espace maghrébin", a relevé M. Fassi Fihri, avant de s'interroger: Comment peut-on exclure un pays qui représente une composante essentielle de cet espace?.