La démarche passéiste d'Alger
Une lourde responsabilité incombe à toutes les délégations à l'Assemblée générale de l'ONU quand elles traitent le dossier du Sahara marocain sachant que le mouvement algéropolisarien a été une fabrication artificielle et une calomnie à l'égard du Maroc. Aussi, il serait peut-être temps de reconnaître des vérités, cruelles sans doute à certaines oreilles mais qui n'en reflètent pas moins le désir du Royaume du Maroc et de sa population de régler la question «bilatérale» avec un esprit de fraternité et de bon voisinage. la Jamahiriya la Charte la Marche Verte
Ajoutons à cela que l'histoire, la religion, le droit, le fait ethnique, les données sociales, économiques et culturelles rendent normale et incontestable la revendication de la restitution au Maroc de cette portion de son territoire.
D'où l'affirmation du Mokhtar Ould Dadah, président de la république islamique de Mauritanie, recevant à dîner un 9 juin 1975 le secrétaire général de l'ONU, que sa position, totalement compatible avec les principes des Nations unies, était de faire reconnaître l'identité fondamentale des populations du Nord au Sud du Sahara, et qu'il ne s'agissait là que d'un seul et même peuple divisé par la colonisation.
Une position nouvellement confortée par un autre pays membre de l'Union du Maghreb Arabe (UMA), en l'occurrence
Une déclaration, à valeur de vérité et digne du représentant du leader de la révolution libyenne, lequel est signataire de
Autrement dit, l'on aurait pu comprendre la démarche de l'Algérie si le polisario est un mouvement de résistance menant son action sur le terrain du Sahara contre le colonisateur espagnol. Or, avant la date de
Dans le cas d'espèce, il est question d'engagements reniés en devenant vassal d'un castrisme new look.
Pesé et trouvé trop léger avec des efforts de dilettantes peu dignes des dirigeants de ce 21ème siècle, les continuelles provocations ne créeront pas la tension attendue au Royaume d'autant plus qu'il est devenu impératif pour la partie intéressée (et non partie réelle) d'apporter la démonstration de sa politique de dépasser les blocages, qu'elle n'a de cesse d'inventer, afin que le processus onusien puisse entrer dans une phase de pourparlers intensifs devant garantir la résolution définitive de ce différend bilatéral artificiel.
Quant à la dernière plaidoirie du représentant de l'Algérie à la 4e Commission de l'Onu, elle a fait sourire plus d'une délégation. Outre le fait de se maintenir à un référendum, dépassé et on n'en parle plus, il a abordé la question de la «communauté de destin» des pays de la région. Il a même osé exprimer la
disposition de son pays à «agir contre les déchirements fratricides ».
Si l'on doit s'aligner sur la constance des engagements pris des pays formant le Maghreb, à part l'Algérie dont on connaît ses revirements de décisions, l'initiative marocaine est la seule voie appropriée pour le règlement du différend.
Il faudrait, peut-être s'attendre à voir l'Algérie s'emmurer encore plus dans sa politique immuable devant lui accorder la prééminence nécessaire pour s'assurer le leadership de l'Union du Maghreb arabe et partant, prendre en main les destinées de la sous-région. Des calculs puérils et étriqués.
Depuis 1999, les Hauteurs d'Alger ont non seulement failli dans leur «reconquête du prestige algérien» plus connu sous la pompeuse formule de «El-Izza oua al-karama» mais pire: le pays est classé aujourd'hui dans la liste des Etats à hauts risques. Pourtant, l'ex-ministre des Affaires étrangères Bouteflika démontrait le contraire le jour de l'annonce de la grande Marche verte un 16 octobre 1975.
Une rupture avec le passé composée en deux temps.
Une rupture dont la persistance handicape sérieusement l'avènement d'un Maghreb prospère et stable.
Et ne sont prospères que les mercenaires à la solde d'Alger qui demeurent stables dans leur no man's land algérien, mis à bail pour une durée indéterminée. Une situation qui pourrait changer dans le cas où les instances internationales décident d'utiliser les moyens qu'il faut pour libérer les prisonniers de Tindouf.